samedi 16 février 2013

Travail en "8"sur un saut

Cet atelier a pour objectif d'apprendre à votre chien à enrouler au plus prêt le chandelier du saut.
Comme vous le constaterez au fil des étapes, cet exercice s'inscrit à la fois dans la continuité de l'apprentissage ludique des chiots et dans celui des chiens pratiquant déjà la discipline,le but,évidemment, étant de leur apprendre à tourner court, à favoriser leur souplesse ou dans le cadre d'un échauffement.



  •  1er atelier
    • Objectif de cet atelier : faire comprendre à votre chien qu'il doit enrouler le chandelier du saut.
    • Mettez la barre au sol, demander à votre chien de sauter. Dès qu'il enroule le chandelier,cliquez  et récompensez.




    • vidéo qui explique cet atelier:





  • 2ème atelier
    • Objectif de cet atelier : faire comprendre à votre chien qu'il doit enrouler  les deux chandeliers en faisant un "8".
    • Positionnez vous en face du saut ( à 50 cm environ ). Seuls les bras doivent bouger pour donner les indications et en aucun cas les jambes!!!



























    • Vidéo qui explique cet atelier:
 



  • 3ème atelier
    • Maintenant que votre chien a bien compris cet exercice, vous pouvez monter la barre à 40 cm.
    • Si le chien continue à enrouler le chandelier, vous pouvez  vous éloignez du saut afin de travailler l’autonomie de votre compagnon sur le saut.




























    • 2 vidéos pour visualiser l'atelier:





  • 4ème atelier
    • Cet atelier est le prolongement de ce que vous avez commencé .Montez la barre à 50 cm et continuez à travailler vos "8", tout en vous éloignant progressivement du saut.
    • Cet exercice, que ce soit pour vos jeunes chiens ou pour vos chiens adultes, sert à faire comprendre qu'il faut enrouler les sauts quelque soit la hauteur demandée.
    •  N'oubliez pas d'échauffer vos chiens avant de débuter une séance d'agility.



























    • Vidéo d'Aspen pendant l’échauffement:



  • 5ème atelier
    • Il s'agit du dernier atelier. La barre est à la hauteur maximale. La clé de réussite, comme je vous l'ai déjà dit,est de vous amuser avec votre chien.  
    • Cet exercice peut servir à l’échauffement des chiens avant de passer sur un parcours.




























    • Vidéo d'Aspen sur son travail d'enroulement des chandeliers:




mardi 29 janvier 2013

Zone de contact 2 on 2 off

Le 2on 2off est une méthode qui consiste à apprendre au chien à aller se positionner au bout de l'obstacle à zone en ayant les pattes antérieures sur l'herbe, et les pattes postérieures sur la zone, et à attendre un ordre de dégagement pour repartir.

  • 1er atelier
    • Objectif : faire comprendre à votre chien le 2on-2off en plaçant la cible au bout de la zone.
    • Dans un premier temps, placez votre chien sur la bas de la zone.
    • Donnez  l’ordre de placement sur la cible (ex: "touche" ). Si votre chien se met en place sur sa cible, cliquez et récompensez beaucoup. Si ce n'est pas le cas, retravaillez votre cible en dehors de l'obstacle à zone.














  • 2ème atelier
    • Objectif : appréhender la passerelle entière.
    • Dans un premier temps, le chien ne travaillera que sur la descente. Les tous premiers placements de votre chien se feront juste au-dessus de la zone.Lorsque cet atelier est maîtrisé, remontez votre chien au taquet supérieur et ainsi de suite.  
    • Il ne faut pas vouloir allez trop vite, mais progresser lentement afin que le chien comprenne bien l’exercice.























    • Placez votre chien à l'endroit choisi sur la passerelle,motivez-le et demandez lui de se positionner en 2on 2off. Cliquez et récompensez!
























    • Comme déjà mentionné mainte et mainte fois, il ne faut pas vouloir avancer trop vite!!!!! 

























    • Commencez juste au-dessus de la zone, remontez progressivement taquet par taquet (si et seulement si l'atelier précédent est parfaitement acquis), pour finir en haut de la descente et amorcer l'exercice de la passerelle qui consiste à courir aux côtés de votre chien et de lui donner l'ordre de position. N'oubliez pas de continuer à courir 3 ou 4 mètres de plus après la descente. Le chien doit à ce stade, savoir se positionner en 2on 2off au bas de la zone.



























    • Une fois, votre compagnon en position, cliquez et récompensez. 

 


  • 3ème atelier
    • Objectif : faire la passerelle complète, avec une hauteur de 80 cm.
    • Vidéo qui vous montre l'enchaînement à faire :




dimanche 20 janvier 2013

Zone de contact en running


Le principe est que le chien doit courir sur la zone sans aucun ralentissement, sans temps mort, mais en marquant la zone. ( Pour les néophytes, le chien doit obligatoirement toucher la zone peinte de couleur différente du reste de l'obstacle, sous peine de pénalités)


  •    1er Atelier (planche au sol)

    • Cet atelier est un passage crucial dans la suite du running. Le chien doit comprendre la joie et le bonheur de courir sur une planche au sol, mais bien sûr sans la sauter et avec une foulée appropriée!

    • Avant d'aborder cet atelier, il faut s'assurer que le travail de la cible avec votre chien soit acquis.
    • Ensuite, il faut débuter avec le chien placé au centre de la planche, tout en l'excitant pour qu'il court le plus rapidement vers la cible.


    • N'oubliez pas de jouer avec la position du chien sur la planche pour réguler sa vitesse et éviter le petit saut à la fin.
    • Au fur et à mesure de vos progrès, reculez  jusqu’à ce que votre compagnon adore courir sur cette planche et ce, de plus en plus vite.


    • Petite vidéo pour montrer le travail final sur la planche après plusieurs semaines de travail !



  • 2ème atelier ( planche surélevée de 20 cm )
    • Ce travail est le même que celui effectué avec la planche au sol, à la différence que sur celui-ci, vous pouvez commencer à faire courir directement le chien sur le début de la planche, sans passer par l'étape "le chien au milieu de la planche".
    • Vous démarrez votre chien à 5 ou 6 mètres de la planche. Puis vous courrez le long de la planche à côté de votre chien.



    • Petite vidéo pour montrer le travail final sur planche surélevée de 20cm





  • 3ème atelier ( planche sur une table, hauteur 40 cm ).
    • Le travail est toujours le même . Seul le départ diffère puisque vous démarrez de la table , toujours en excitant votre chien, cible au bout de la zone de 2 à 6 mètres selon votre chien !


    • Si votre chien saute la zone ou fait un petit bond par dessus, vous devez repartir à la planche surélevée de 20 cm. Ne passez à l'étape suivante que si l'atelier est parfaitement acquis!

    • Vidéo qui montre le travail depuis la table .






  • 4ème atelier ( passerelle, hauteur 80cm)
    •  Le travail est un peu différent mais reste dans le même esprit.
    • Le but de cette atelier est que votre chien effectue la passerelle complète en running, avec la cible au bout de la zone (2 à 6 mètres selon votre chien).
    • Le problème de la passerelle complète c'est que le chien doit maîtriser sa foulée d'évolution et sa vitesse sur une largueur de 30 cm pour une hauteur de 80 cm.



















      • Si la zone n'est pas maîtrisée par votre compagnon sur une passerelle complète, il faut reprendre l'atelier à partir de la descente, en excitant votre chien .



























      • Au fur et à mesure de l'aisance de votre chien, remontez en haut de la descente, puis sur le plat de la passerelle pour remettre de la vitesse. Lorsque ces étapes sont acquises, vous pouvez faire la passerelle en entier.

        • J'ai conscience que la plupart des clubs  n'ont pas une passerelle qui peut être modifiée en hauteur, mais je pense qu'avec un bon bricoleur, il est possible de fabriquer des pieds de passerelle avec des hauteurs différentes.

        • Vidéo qui montre Leeloo sur la zone de passerelle en running.




      mardi 15 janvier 2013

      Travail "La cible" par le Clicker Training

      La méthode du clicker s'adresse à tout public et à tous les chiens, quelque soit la race et l'âge.
      Un environnement calme et serein favorise l'apprentissage. Evitez donc la proximité de stimulations trop fortes, comme la petite soeur qui débute le violon dans la même salle ainsi que tout travail après une journée difficile, comme après avoir appris de mauvaises nouvelles!
      Une totale disponibilité psychologique de votre part est donc indispensable pour que le partenariat avec votre compagnon se fasse dans les meilleures conditions.


      •  1er séance 
        •  Le matériel qu'il vous faut :
          • Une cible, le couvercle d'un pot de crème fraîche est tout à fait approprié pour cet exercice.
          • Un clicker
          • Des récompenses
        •  Le but de cette séance est de faire comprendre à votre chien l’intérêt de toucher la cible. Pour cela, mettez une friandise au milieu de la cible. Dès que le chien la prend , vous cliquez! Répétez cet exercice plusieurs fois !
        • L'étape suivante est d'amener votre compagnon à y poser une patte, puis les deux. Cela requiert une bonne dose de patience...
           A ce stade, aucun ordre, aucune indication ne doit être donné.C'est au chien de vous proposer des choses et quand il effectue ce que vous attendez de lui, cliquez et récompensez!

        • Quand le chien vous propose systèmatiquement  ce que vous attendez de lui sur la cible, vous pouvez introduire un ordre ( ex: touche ) pour qu'il aille y poser les pattes.


        •  Et vous cliquez et vous récompensez...

        • petite vidéo qui montre la 1ère séance de travail sur la cible.




      • 2ème séance

        • L'objectif de cet exercice : faire comprendre au chien que la cible est un objet-jouet très ludique et qu'il faut aller très vite le toucher, quelque soit la distance !



        • petite vidéo explicative ...





        • Une vidéo pour vous montrer que la grosseur de la cible n'est pas importante.Si votre chien a bien compris ce jeu, que votre cible soit petite ou grande, il prendra toujours plaisir à y poser les pattes.





      • L'acquisition du travail de la cible est LA  clé de réussite de votre travail de zones, qu'elles soient en running et/ou en 2on2off.

        Ne brûlez donc pas les étapes et n'hésitez pas à revenir en arrière si nécessaire!!!




      mercredi 9 janvier 2013

      Travail sur le slalom couloir

      Le but de cet exercice est d'apprendre au chien à aller tout droit dans un couloir, délimité par deux lignes parallèles de 6 piquets.
      L'espace entre deux piquets d'une même ligne est de 120 cm. En effet, quand on regarde le couloir de face, la ligne de gauche est avancée de 60cm par rapport à la ligne de droite.





       
      Puis, au fur et à mesure de l'apprentissage, on resserre progressivement l'écartement entre les deux lignes, pour au final se retrouver avec une unique ligne de 12 piquets espacés de 60 cm entre eux.

      Dans un premier temps,il faut accompagner le chien dans son couloir, en se plaçant indifféremment à droite ou à gauche et en lançant la balle  pour lui apprendre à aller jusqu'au bout ...seul!
      Sur la vidéo ci-dessous, le couloir est déjà resserré (environ 20cm) et le chien commence à légèrement onduler.


      Ensuite, l'écartement des piquets va se réduire progressivement,cm par cm ,pour finir alignés.
      Les derniers cm étant les plus difficiles, il ne faut pas hésiter à ré-écarter si le chien se trompe afin de ne laisser planer aucun doute pour votre compagnon et pour qu'il ne perde pas sa vitesse d'évolution.
      Tout ceci doit évoluer lentement pour que cet exercice reste, pour lui, un réel plaisir.


      Plusieurs schémas pour vous expliquer le travail du slalom en couloir:


      • 1er atelier ( largeur du couloir 30cm)

        • Les premiers apprentissages du slalom doivent se travailler avec deux personnes obligatoirement!!! Une personne tient votre chien à l'entrée du couloir pendant que vous vous placez à l'autre bout avec votre jouet.Appelez votre compagnon, cliquez dès qu'il entre dans le slalom et lancez lui son jouet à la sortie.
        • Objectif : pouvoir vous éloigner du slalom afin que le chien prenne de la vitesse et commence à s'amuser dans le couloir. Placez vous à côté de l'entrée à gauche, à droite puis éloignez- vous petit à petit pour finir au bout du slalom.
        • Dès que vous êtes à une distance de 4 ou 5 mètres de l'entrée, vous pouvez démarrer votre chien de la table. Une personne tient votre compagnon de jeu, l'excite  pour mieux le simuler et le lâche à votre ordre. 
        • Maintenant que votre chien s’éclate dans le couloir, placez vous indifféremment à droite ou à gauche au centre du slalom. Appelez votre chien. Pendant que celui-ci remonte seul son couloir jusqu'au bout, partez à contre-sens. 








































      •  2ème atelier ( largeur du couloir 20cm)

        • Voir schéma ci-dessous : mettre en place 2 sauts avant le slalom couloir. La distance entre les sauts doit être de 6 mètres.
        • Objectif : travailler les entrées de slalom. Pour cela, votre chien doit passer les 2 sauts et prendre le slalom couloir en pleine vitesse.
        • On commence par placer le chien devant le saut le plus proche du slalom.A l'ordre de démarrage, la personne qui tient votre compagnon le libère.Celui-ci passe le premier saut et entre dans le slalom à votre ordre ( pour moi, " passe")
        • Ensuite, on recule un plus loin,progressivement, pour arriver à placer le chien derrière le premier saut. Le conducteur se place au deuxième saut, donne l'ordre de départ et l'ordre "passe". 
        • A ce niveau de l'entraînement, votre compagnon doit pouvoir entrer dans le slalom sans votre aide et aller jusqu'au bout.







      • 3ème atelier ( largeur du couloir 20cm)

        • Voir schéma ci-dessous 
        • Objectif : travailler les entrées de slalom et l’autonomie du chien sur cet obstacle .
        •  Les 2 sauts du départ doivent être écartés vers l’extérieur afin d'agrandir la courbe.
        • Il faut toujours s'assurer que votre compagnon reste à l'aise sur ce que vous lui demandez d'effectuer. Si, lors de cet apprentissage, vous constatez que votre chien perd de la vitesse ou si l'entrée devient difficile, n'hésitez pas à ré-axer les sauts sur le slalom pour diminuer la courbe et de là  enlever la difficulté de l'entrée.





      •   4ème atelier ( largeur du couloir 20cm)

        • Voir schéma ci-dessous.
        • Objectif apprendre à croiser derrière son chien.
        • Vous commencez à droite du slalom et vous terminez à gauche.

























      mardi 8 janvier 2013

      Pourquoi ce Blog ??

      Depuis plusieurs années, je pratique l'agility de haut niveau. Très vite l'envie de faire un blog consacré aux 1001 façons de pratiquer cette discipline avec son chien m'est apparue comme une évidence, à savoir expliquer les méthodes et les techniques de travail que j'utilise  avec mes chiens et surtout les chiens du club et ce, quelque soit la race !

      Le secret de cette discipline ... le Clicker Training, méthode d’éducation positive où le chien est acteur à part entière de son apprentissage.

      Cette méthode, utilisée à bon escient, permet de renforcer les comportements souhaités que votre compagnon vous proposera, en les marquant précisément par le bruit du clicker.

      Afin que le chien en comprenne le principe, il faut, préalablement, l'amorcer.
      Pour cela,on déclenche le « clic » dès que le chien prend la friandise. Ainsi, par association, lorsque le chien entendra le « clic », il s’attendra à recevoir la récompense.

      Le « clic » devient dès lors un marqueur qui signale au chien qu’il a réalisé un comportement qui va être récompensé.

      Le "clic" va alors pouvoir être utilisé comme un marqueur d'une extrême précision, qui permet au chien de comprendre et de restituer des positions et des exercices très précis et complexes.

      Dans ce blog, je vais mettre des vidéos, photos et plans de parcours d'agility ainsi que des explications du travail fait par le chien sur des sauts , zones de contact , etc ...




      samedi 5 janvier 2013

      "Agility" L'histoire d'une réussite


      Il en est de la naissance de l’agility comme de toutes choses dans l’existence : elle est le fruit d’une rencontre. Cette rencontre a eu lieu en Angleterre. En 1977, John Varley, membre du comité de l’exposition de la Cruft est à la recherche d’un spectacle original afin d’animer les temps morts du Cruft Show de Londres, la grande manifestation cynophile anglaise organisée par le Kennel Club, depuis 1891. Pour la mise au point de se projet, il contacte Peter Meanwell, cynophile d’expérience et juge de travail. Les deux hommes élaborent les modalités de la première démonstration d’Agility au monde ; elle a pour cadre la Cruft de février 1978. Il s’agit d’une course d’obstacle dont les principes s’apparentent à ceux du jumping (John Varley  est un cavalier). Les  obstacles sont disposés de manière à former un parcours modulable plus au moins complexe. Guidé par son maître qui  ne doit en aucun cas le toucher, ni toucher les obstacles, le chien doit franchir tous les éléments du parcours en un laps de temps déterminé.  Chaque faute, chaque seconde écoulée au-delà du temps de parcours fixé en début d’épreuve, pénalise les équipes. D’emblée, ce double impératif agilité/rapidité se révèle très spectaculaire et suffisamment  technique pour susciter partout en Grande Bretagne des vocations dans les clubs canins les plus expérimentés.
      Si john Varley et Peter Meanwell peuvent à juste titre être considérés comme les créateurs de l’Agility, l’histoire de la cynophilie retiendra certainement Peter Lewis comme étant son père spirituel. Principal artisan de son développement en Grande Bretagne, il en sera également le plus fervent promoteur sur le continent.
      En France, il faut attendre quelques années pour que la discipline se structure et prenne son essor. Dès 1985, K.G.le Moing organise des stages et des démonstrations avec les élèves de l’école nationale du chien de Saint Gervais d’Auvergne.
      En 1987, la Société Central Canine charge la commission d’Utilisation Nationale (CUN) d’une étude sur ce nouveau sport canin. A Cruft, lors d’une rencontre avec Peter Lewis, Jean Paul Petitdidier est tout de suite séduit par l’état d’esprit que son interlocuteur anglais lui en donne.  « A cette époque la SCC était à la recherche d’un programme d’éducation susceptible de fidéliser ses membres (du moins ceux qui n’aspiraient pas à la compétition de haut niveau dans les activités traditionnelles). J’ai pensé que l’Agility répondrait parfaitement à l’attente des nombreux propriétaires qui souhaitaient  simplement  donner à leur compagnon une éducation de base et passer de bon moments avec lui ».
      Jean Paul Petitdidier se met aussitôt au travail. L’élaboration d’un règlement sera sa première préoccupation. S’inspirant du programme anglais, mais en l’adaptant pour faire de l’agility un  véritable sport canin susceptible de compléter les disciplines de travail de la SCC, il lui fixe trois grands objectifs :
      -          Etre accessible à toute races, même les petites ;
      -          Réussir le mariage entre l’activité sportive, la détente et l’éducation ;
      -          S’ouvrir à tous les chiens avec ou sans papier.
      Le projet est présenté à la commission Nationale d’Utilisation le 20 octobre 1987. Dés le 21 octobre, la SCC nomme une Sous Commission « Agility » chargée d’élaborer un règlement définitif et d’assurer le lancement de la nouvelle discipline en France. Le 2 décembre 1987, les propositions de la Sous Commission et de la CUN sont approuvées par la SCC qui, très vite (1er janvier 1988) homologue définitivement l’Agility.
      Les choses vont désormais se précipiter : nomination des premiers juges, organisation des premiers concours officiels, journée d’information et stage de formation … Cette première année d’existence officielle voit le succès de la discipline s’affirmer par tout en France.

      A l’époque, jean Paul Petitdidier est loin de se douter du succès considérable que va rencontrer son entreprise. Même dans ses prévisions les plus optimistes, il ne peut imaginer qu’à peine deux ans plus tard le nombre de pratiquants s’élèvera à près de quatre mille. Le développement particulièrement rapide de l’Agility surprend tout le monde. « Nous étions bien conscient, mes amis de la sous commission et moi-même, que l’Agility allait devenir une très grande discipline, mais nous étions loin d’imaginer une telle réussite ! » avoue aujourd’hui l’homme qui préside toujours aux destinées de l’Agility.
      En France comme en Angleterre, ce succès sera le fruit d’une rencontre. En effet, au même moment Claude Bernard est chargé par la société Royal Canin d’apporter son soutien à la SCC pour le lancement de l’Agility. Lui aussi vient de découvrir ce nouveau sport à la Cruft 87 « Je me suis dit que c’était un truc fantastique pour les gens qui aiment les chiens et qui souhaitent les éduquer tout en faisant plaisir » se souvient-il. Lui aussi ce met sans tarder au travail, important notamment des parcours anglais pour en doter les clubs Français.
      D’emblée Jean Paul Petitdidier et Claude Bernard se retrouve sur la même longueur d’onde. De cette collaboration exemplaire, de ce partenariat efficace, naît la première manifestation nationale d’Agility : le Master France qui ce déroule à Paris en décembre 1987. Le premier Championnat de France organisé dans le cadre de l’exposition nationale de Longchamp suivra en juin 1988.
      Par la suite, d’autre partenaire viendront rejoindre la SCC. Et notamment le groupe Unisabi. Ce dernier aura, lui aussi beaucoup œuvré pour le lancement de la nouvelle discipline. Sous l’impulsion de Michel Marotte, la société Pedriree-Pal ne tard pas à créer une autre épreuve nationale ouverte à tous les chiens (avec ou sans papier) : le slalom d’Or. Ces deux grandes marques de pet-food seront les premières à signer la chartre «  Agility » proposée par Jean Paul Petitdidier en 1990 pour définir les modalités du partenariat de la SCC.

       Dans l’histoire de l’Agility, 1989 marque une nouvelle étape décisive. Au mois de juin, le Comité de la Fédération Cynologique Internationale (FCI) reconnait officiellement l’Agility et décide de créer une commission spécifique. Les pays membres sont alors invités à nommer un délégué pour représenter au sein de cette nouvelle instance. Les 30 septembre et 1er octobre, cette Commission se réunit à Strasbourg pour élaborer le « Règlement Agility de la FCI », uniformiser les critères de jugement et les caractéristique des obstacles. Deux jours suffiront : une véritable performance !
       Dès novembre, le nouveau règlement est présenté au Comité de la FCI qui l’approuve et le fait traduire en allemand et en anglais. Bien qu’il ne soit utilisé au niveau international qu’en 1991, la France décide de l’appliquer à partir de juin 90.
      Cette reconnaissance, au plan international, par la plus haute instance de la cynophilie apporte incontestablement à l’Agility une véritable consécration de nature à lui ouvrir de nouvelles perspectives. Elle permet notamment aux « Agilistes » européens de se rencontrer et de se connaître.
      L’élection de Jean Paul Petitdidier à la présidence de la Commission Agility de la FCI doit être considérée comme une reconnaissance implicite du savoir-faire français. Avec un nombre élevé de concours, de pratique et de clubs, la France a fait preuve de dynamisme. L’efficacité de ses structures nationales l’ont rendue crédible.
      L’Agility est désormais une discipline mondiale ! A l’heure actuelle, trente cinq pays pratique ce sport canin : l’Allemagne, L’Autriche, la Belgique , le Danemark, l’Espagne, la Finlande, La France, la Hollande, l’Italie, Monaco, la Suède, la Suisse, le Luxembourg, Japon, les pays de l’Est, l’Afrique du Nord, l’Amérique du sud …
      En 1992, la SCC crée la Commission Nationale d’Education et d’Agility dont Jean Paul Petitdidier assure toujours la présidence, secondée par Jean Pierre Garcia. Grâce à un bureau dynamique, ses activités se développent sans cesse : informatisation des concours, création d’une licence d’Agility… Avec les « tests d’aptitude à l’éducation sociale du chien », l’Agility s’affirme comme le principal moyen de communication de la cynophilie pour faire cohabiter les propriétaires de chiens et tous ceux qui n’en possède pas (ou pas encore). En vantant les mérites d’une éducation de qualité, l’Agility confirme son rôle social qui consiste à promouvoir un chien respectueux de son environnement et respecté en tant que meilleur ami de l’homme. 
      C’est à une véritable explosion, unique dans les annales du sport canin, que nous avons pu assister. Aujourd’hui plus de dix mille chiens (cent vingt races différentes) pratiquent l’Agility dans plus de trois cents clubs répartis sur la totalité du territoire français ; et trois mille concurrents s’affrontent amicalement chaque année à l’occasion de plus de trois cents concours !
      En fait, l’Agility est le moteur d’une véritable démocratisation du sport canin. Sur les parcours, bâtard et aristocrates des expositions de beauté, gardiens intimidants et gentil toutous de compagnie se côtoient, sans mépris, ni jalousie. Quand aux maîtres, de l’épreuve pour débutants à celle des vétérans, l’âge ne constitue pas un obstacle.  Les relais concrétisent les associations les plus surprenantes, parfois les plus cocasses. Car,  si l’Agility est un sport, elle doit rester un loisir, une occasion de détente pour le chien et le maître.
      Le fait le plus marquant de la courte histoire de l’Agility, c’est que son succès aura été parfaitement maîtrisé. Tous les passionnés, responsables nationaux et régionaux, juges, organisateurs de concours, concurrents… s’accordent à penser qu’il y a un véritable état d’esprit « Agility ». Les concours et démonstrations sont l’occasion de véritable fêtes, échanges, de relation amicales. On peut, bien sûr, considérer que cette convivialité n’est qu’un trait de jeunesses. Ce serait méconnaitre cette activité qui ne laisse aucune place à l’agressivité, qui développe la part du jeu, de la détente et du loisir.
      En sera-t-il toujours de même ? Les enjeux ne risquent-ils pas de devenir, dans un proche avenir, trop importants et de dénaturer cet état d’esprit si particulier ? La réussite ne risque-t-elle pas de déboucher sur l’élitisme, voire le professionnalisme et le vedettariat ? Jean Paul Petitdidier est résolument  optimiste « L’Agility sera ce que nous en ferons ! Cette discipline appartient à tous ceux qui la pratique et qui la servent » Nous sommes tous, à divers titres, responsable de son avenir ! La commission Nationale d’Education et d’Agility veillera à maintenir l’état d’esprit qui caractérise ce sport  et usera de son autorité pour éviter tout dérapage.
      L’Agility est un sport de masse ; gardons-lui sa spécificité de « Jeu éducatif » et nous ne risquerons ni l’élitisme, ni le vedettariat qui se trouveront  très vite isolés et noyés dans la masse.
      L’Agility est une activité sérieuse que l’on doit pratiquer sans ce prendre au sérieux !